La Banque du Canada réagit rapidement pour stimuler les marchés de financement au pays. Les achats d’actifs en cours comprennent maintenant des obligations provinciales à hauteur de 50 milliards de dollars canadiens et des obligations de sociétés de première qualité à hauteur de 10 milliards de dollars canadiens. La Banque a aussi indiqué qu’elle augmenterait ses placements dans le marché monétaire et qu’elle élargirait ses mécanismes de prise en pension. En réaction à cette annonce, les écarts de taux des obligations de sociétés et des obligations provinciales se sont resserrés de 10 à 20 points de base le mercredi 15 avril.

Tout cela témoigne d’une démarche réfléchie visant à assurer le maintien des marchés financiers et à favoriser l’accès au crédit pour les secteurs essentiels de l’économie. La Banque a déjà pris des mesures énergiques en ramenant les taux proches de zéro et en achetant des obligations d’État pour atténuer les effets de la pandémie.

La Banque prévoit que les provinces et les entreprises auront besoin de financement pour couvrir les déficits découlant de la contraction de l’économie. C’est pourquoi elle assure les marchés qu’elle agira comme prêteur de dernier recours et appuiera l’achat d’obligations. Il est clair qu’elle accentuera ses efforts à mesure que les conditions évoluent, ce qui démontre qu’elle comprend bien la situation. Le même jour, la Banque soulignait d’ailleurs dans son Rapport sur la politique monétaire que l’économie devrait subir cette année une contraction sans précédent.

Bien que l’achat d’actifs importants soit une démarche inédite pour elle, la Banque du Canada réagit rapidement. Elle prévoit mettre en place ce programme d’achat d’obligations dans les prochaines semaines.

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