Jackie Gallant : Bonjour tout le monde. Bienvenue à cet épisode de Trois en cinq, une série de balados réalisée par Gestion SLC. Mon nom est Jackie Gallant, directrice générale principale et cheffe du marketing et des communications. Nous renversons les rôles aujourd’hui. À l’occasion du 10e anniversaire de Gestion SLC, je m’entretiendrai avec Steve Peacher, président de Gestion SLC, qui anime généralement ces balados en posant trois questions pertinentes à ses invités. Steve, Gestion SLC célèbre aujourd’hui son 10e anniversaire. La société a été créée en 2013. En 2014, elle lançait des fonds d’actifs privés au Canada. Aurions-nous imaginé que les actifs sous gestion atteindraient près de 400 milliards en 2023? Pouvez-vous nous parler de cette évolution?
Steve Peacher : Je dois dire que je suis un peu nerveux à l’idée de devoir répondre à ces questions plutôt qu’être celui qui les pose. Tout d’abord, je tiens à vous remercier à avoir contribué à la réussite de Gestion SLC pratiquement depuis le début. C’est en grande partie grâce à vous si nous en sommes là. Nous avons la chance d’avoir des gens formidables comme vous au sein de Gestion SLC et de nos gestionnaires affiliés. J’ai reçu l’approbation du conseil d’administration en mai 2013 pour poursuivre ce projet. Et quand je me suis lancé dans cette aventure, j’avais à la fois un sentiment d’exaltation et d’appréhension. J’étais convaincu que nos idées étaient justes et que notre stratégie était bonne. Mais franchement, je ne savais pas exactement comment nous allions y parvenir. J’ai donc eu l’impression de partir pour un voyage passionnant. Nous n’avions pas de feuille de route précise et nous ne pouvions pas faire marche arrière. C’était mon état d’esprit à l’époque. Comme vous le savez, nous gérons aujourd’hui près de 400 millions de dollars, en dollars canadiens. Nous gérons des fonds et des devises dans le monde entier. De ce montant, nous gérons environ 220 millions de dollars canadiens pour le compte de plus de 1 000 investisseurs dans le monde. Nous gérons le reste pour le compte de la Sun Life. En y réfléchissant, je pense qu’il y a quelques facteurs qui expliquent comment nous avons pu développer cela. Premièrement, nous disposions de solides capacités en matière de placements au sein de la Sun Life, comme notre position dans le crédit privé de qualité, et ces capacités, combinées à l’excellente réputation de la Sun Life au Canada, nous ont vraiment permis de démarrer en attirant des fonds auprès de caisses de retraite au Canada, et c’est vraiment ce qui nous a permis de nous lancer. Cela est le premier point. Le second point est que nous avons pu trouver d’excellents gestionnaires d’actifs, d’autres partenaires, en commençant par Ryan Labs et Prime Advisors pour les titres à revenu fixe, puis Bentall Kennedy et GreenOak qui ont ensuite fusionné, puis Crescent Capital, InfraRed et Advisors Asset Management. Je ne pense pas que nous serions en mesure de trouver des partenaires de cette qualité si nous commencions aujourd’hui, car un grand nombre de bons gestionnaires de ce type ont conclu des partenariats avec d’autres sociétés. Je pense que le troisième facteur a été le soutien de la Sun Life. Je ne pense pas que de nombreuses compagnies d’assurance traditionnelles comme la Sun Life auraient pu trouver un moyen de conclure des partenariats avec des gestionnaires de capital-investissement. Mais la Sun Life a fait preuve d’une grande ouverture d’esprit, en plus d’offrir un soutien incroyable, et était prête à faire ce qu’il fallait pour que ces partenariats soient créés. Le fait que la Sun Life a pu mobiliser plus de 2 milliards de dollars de capital de démarrage pour financer les stratégies de Gestion SLC constitue également un avantage considérable. La Sun Life et les gestionnaires avec lesquels nous nous sommes associés y ont trouvé leur compte. Et puis, comme je l’ai dit, nous avons des personnes exceptionnelles. Je pense que dans ce secteur, tout dépend de la qualité et de l’engagement de vos employés. Et nous avons la chance d’avoir des employés formidables et dévoués envers les Clients de Gestion SLC.
Jackie Gallant : Très bien. Steve, comme vous l’avez mentionné, je suis avec Gestion SLC depuis le début, j’ai donc été témoin de la croissance fulgurante de celle-ci. Ma prochaine question est difficile. Ces dix dernières années ont été marquées par de nombreux moments mémorables. Quels ont été les trois principaux événements marquants, selon vous?
Steve Peacher : Dans une certaine mesure, les dix dernières années ont été un peu floues pour moi. En effet, il est survenu trois événements importants, plus que trois en fait, mais je vais en mentionner trois qui ont été particulièrement marquants. Le premier a été, comme je l’ai mentionné plus tôt, lorsque j’ai présenté cette idée pour la première fois au conseil d’administration de la Sun Life lors d’une réunion du conseil en mai 2013. Ce jour-là, j’ai supposé que notre conseil se réunissait au siège social à Toronto, comme nous le faisions habituellement, mais je me suis rendu compte que la réunion allait se tenir à l’hôtel Royal York, qui se trouvait à quelques rues de là. Il faisait très chaud ce jour-là. J’ai couru les sept ou huit coins de rue qui séparent le Royal York et le siège social, et je suis allé directement à la réunion, tout essoufflé et en sueur. Je n’avais aucune idée de ce à quoi pensait le conseil d’administration à ce moment-là. Mais, ils n’auraient pas pu nous soutenir davantage. Ils ont peut-être eu pitié de moi! Le souvenir de cette journée restera à jamais gravé dans ma mémoire. Le deuxième événement marquant n’est pas en lien avec une journée particulière, mais avec une période où nous avons, vous vous en souviendrez sans doute, conclu quelques-uns de nos premiers gros contrats au Canada. Je ne citerai pas le nom de ces Clients, mais c’est à ce moment-là que j’ai vraiment compris que nous pouvions attirer les Clients institutionnels et gagner une part importante de ce marché. Je pense que c’était la première fois que je voyais une idée se transformer en réalité tangible; je me souviens avoir ressenti beaucoup d’exaltation durant cette période. Le troisième souvenir qui est resté gravé dans ma mémoire est la nuit où nous avons conclu un accord pour acheter une participation majoritaire dans GreenOak et fusionner cette dernière avec Bentall Kennedy dans le cadre d’une importante transaction. Il s’agissait d’une affaire extraordinairement complexe. L’un des avocats d’un grand cabinet avec lequel nous travaillions m’avait avoué qu’il s’agissait de la transaction la plus compliquée sur laquelle il avait travaillé au cours des dernières décennies. Il nous a fallu environ un an et demi pour négocier, et nous sommes arrivés à la fin du mois de décembre 2018. Un certain nombre d’entre nous se sont retrouvés dans les bureaux du siège à Toronto vers deux heures du matin. Nous devions pratiquement conclure l’affaire le jour même, car nous étions à la veille des fêtes de fin d’année. J’étais au téléphone avec Sonny Kalsi et John Carrafiell, qui étaient les fondateurs de BGO, et nous étions en train de discuter d’un point dont je ne me souviens même pas. Et, c’est au cours de cet entretien que j’ai décidé de leur faire ma proposition. Et ils l’ont bien accueillie. Ce fut un moment décisif pour Gestion SLC. Je m’en souviens très bien, à deux heures du matin, après un an et demi de négociations.
Jackie Gallant : Et c’est aussi un moment idéal de l’année.
Steve Peacher : Ce sont donc les trois principaux événements les plus marquants, selon moi. Mais il y a aussi beaucoup d’autres bons souvenirs qui jalonnent le parcours.
Jackie Gallant : Je me souviens des deux premiers contrats ou appels d’offres sur lesquels nous avons travaillé au cours de cette première année, et tout le monde était sur le pont. Ainsi, tout le personnel de la société à l’époque a participé à la rédaction des réponses à l’appel d’offres. Aujourd’hui, nous avons des équipes qui se consacrent à ce processus. Il s’est donc passé beaucoup de choses en dix ans. Quelle est votre perspective de l’avenir de Gestion SLC?
Steve Peacher : À mon avis, et vous savez que je suis bien sûr partial à ce sujet, nous avons une formidable équipe en placements mondiaux dans le domaine du crédit public et privé, des titres de créance et de participation immobiliers, des infrastructures. Et malgré les hauts et les bas du marché, la demande pour ces catégories d’actifs continue de croître. Nous avons le soutien financier d’une société mère très respectée et financièrement solide, la Sun Life, qui possède une vaste expérience de la propriété de gestionnaires d’actifs. La Sun Life a connu un grand succès en participant à la MFS depuis 1982. Je pense que l’occasion qui nous est donnée aujourd’hui est de tirer le meilleur parti de ce que nous avons mis en place au cours des dix dernières années au profit de nos Clients. J’ai deux priorités en ce moment qui m’importent beaucoup. La première concerne les acquisitions elles-mêmes. Vous savez, lorsque nous avons investi dans ces entreprises, nous l’avons généralement fait avec une structure dans laquelle nous avons acheté une participation majoritaire dès le départ, puis nous avons conclu un accord avec BGO, avec Crescent, avec InfraRed, avec AAM, et ces accords seront conclus au cours des prochaines années. Nous passons beaucoup de temps avec les dirigeants de ces entreprises pour nous assurer que tout est en place, tant du point de vue de la direction que du point de vue des incitations, afin que nous ne manquions pas une occasion de conclure ces contrats. C’est ce qui préoccupe les employés de ces sociétés, et c’est ce qui préoccupe nos Clients. Nous avons l’intention de prendre les devants, car nous n’avons pas l’intention de rater le coche. La deuxième grande priorité actuelle est le marché de la clientèle fortunée. Je pense que c’est la prochaine frontière pour les placements alternatifs. On commence déjà à voir les investisseurs fortunés et ultrafortunés augmenter leurs répartitions dans les placements alternatifs comme l’immobilier, les infrastructures, le crédit privé, tout comme les investisseurs institutionnels ont commencé à le faire il y a plus de 20 ans. Je pense qu’il s’agit d’une grande tendance et, compte tenu des capacités dont nous disposons, nous en tirerons parti. C’est pourquoi nous avons acquis une participation majoritaire dans AAM, une plateforme de distribution aux États-Unis qui nous permet d’entrer en contact avec des conseillers financiers à travers le pays. C’est aussi pourquoi nous venons d’annoncer un partenariat avec la Banque Scotia au Canada, qui nous permettra d’accéder à la même base de clientèle au Canada. Nous allons donc pouvoir nous attaquer à ce marché dans toute l’Amérique du Nord. Et je ne pourrais pas être plus enthousiaste à cette idée, mais je dirais que Jackie, tu as plus que tout la conviction que les meilleurs gestionnaires d’investissement se concentrent d’abord sur leurs Clients, et ensuite sur la croissance de la société. Et je crois que cette activité aura une incidence positive sur vos résultats opérationnels, si vous faites un excellent travail de placement pour vos Clients. Notre objectif principal est donc de continuer à faire le meilleur travail possible pour nos Clients, comme nous le faisons aujourd’hui.
Jackie Gallant : Très bien. Steve, dans le cadre de ces balados, vous posez trois questions en cinq minutes, mais vous avez pris l’habitude de poser une question personnelle à votre invité, à la fin de l’émission. J’en ferai donc de même! Donc, voici ma première question. Dix ans, c'est une période relativement longue sur le plan professionnel et personnel. Pouvez-vous nous faire part d’une étape importante de votre vie personnelle au cours des dix dernières années?
Steve Peacher : Dix ans, c’est long pour n’importe qui. Il s’est donc passé beaucoup de choses dans la vie de chacun au cours des dix dernières années. Il est certain que, du point de vue des affaires, la création de Gestion SLC a été, pour vous, pour moi et pour d’autres, une activité très intense, voire très intense, au cours de certaines périodes. D’un point de vue personnel, j’ai également été très occupé. Si je pense aux dix dernières années, chacun de mes trois enfants a obtenu son diplôme universitaire, après quoi ils ont tous rejoint l’armée, deux d’entre eux ayant été déployés dans différentes parties du monde. Deux de mes enfants se sont mariés et, l’été dernier, je suis devenu grand-père pour la première fois. J’espère que j’aurai beaucoup d’autres petits-enfants; petit message à mes enfants s’ils sont à l’écoute! Il est donc inutile de dire que mon emploi du temps a été très chargé, tant au travail qu’à la maison. Je dirai que ces dix dernières années ont été, sur les plans personnel et professionnel, parmi les plus belles de ma vie. Je m’estime très fortuné.
Jackie Gallant : C’est formidable. Merci, Steve, pour cet excellent entretien, et bon anniversaire à toute l’équipe de Gestion SLC.
Steve Peacher : Merci.
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SLC-20231019-3178010
