Dec Mullarkey
directeur général, stratégie de placement
et répartition de l’actif

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L’indice de référence S&P 500 atteint des sommets historiques et les introductions en bourse (IPO) sont au point mort depuis plusieurs années. Les importantes hausses de taux de la Réserve fédérale américaine, combinées à des craintes de récession, ont contraint de nombreuses sociétés fermées à suspendre leurs projets d’introduction en bourse. Cependant, la situation s’explique aussi en grande partie par des attentes plus élevées en matière de valorisations de sociétés fermées que sur les marchés publics.

Avant que la Fed ne commence à relever ses taux, les investissements en capital-risque ont connu plusieurs années de hausse. Ces investissements se sont accélérés au cours de la période marquée par la COVID-19, l’intérêt pour les sociétés technologiques ayant atteint de nouveaux sommets. À mesure que les investisseurs en capital-risque finançaient de nouvelles entreprises en démarrage et procédaient à des investissements subséquents dans des entreprises déjà parrainées, les valorisations ne cessaient d’augmenter. Les grandes sociétés technologiques ouvertes ont subi une forte baisse de leurs cours boursiers en 2022 et beaucoup viennent tout juste de s’en remettre complètement; or, dans la même situation, le phénomène a été plus lent pour les entreprises financées par le capital-risque.

Par conséquent, de nombreuses sociétés fermées ne sont pas pressées de tester les marchés publics. Elles ont toujours accès à des financements privés et se satisfont d’accroître leur part de marché tout en restant à l’étape de l’incubation. Toutefois, les marchés ont bon espoir que les introductions en bourse reprendront cette année.

Sources : Bloomberg, PitchBook, S&P Global Market Intelligence, 2024.

Linda Kong Ting
directrice principale, analyse du crédit et gestion des actifs
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Après une période d’annonce des bénéfices relativement calme, la seule zone de faiblesse notable que nous ayons observée concerne les multinationales axées sur la consommation présentes sur les marchés chinois. Qu’il s’agisse de boissons au café de qualité supérieure, de véhicules électriques, d’appareils technologiques haut de gamme ou de produits cosmétiques et de mode de luxe, les résultats des ventes en Chine ont été presque systématiquement inférieurs aux résultats globaux d’un grand nombre d’entreprises mondiales. Maintenant que les actions chinoises commençant à se redresser, peut-on espérer que la consommation chinoise suivra? Nous sommes peu optimistes à cet égard.

Les difficultés auxquelles fait face le consommateur chinois sont particulièrement graves et insolubles. Le principal problème est que l’état des lieux du marché du logement est encore largement incomplet, étant donné l’existence de contrôles administratifs sur les prix des nouveaux logements. Comme le marché n’a pas encore touché le fond, le pessimisme concernant l’actif le plus important de nombreux ménages risque de perdurer. En outre, les ménages chinois sont moins nombreux à détenir des actions que dans des pays comme les États-Unis, de sorte qu’une hausse des actions n’augmentera pas leur propension à dépenser.

En outre, comme de nombreuses dépenses discrétionnaires ne sont pas aussi bien ancrées qu’aux États-Unis, il est peu probable que l’injection de liquidités à l’américaine, sous forme de chèques, donne le même coup de fouet économique que celui auquel on pourrait s’attendre en Occident. Nous ne voyons guère de possibilité de reprise du marché grâce aux entrepreneurs, car l’absence d’un régime de faillite de type occidental signifie que beaucoup de ceux qui se sont endettés à cause des confinements dus à la pandémie n’ont pas pu se rétablir correctement, même s’ils étaient prêts à repartir à zéro. Nous voyons plutôt un potentiel de hausse dans la fabrication de biens industriels ou de biens destinés à l’exportation, la force du billet vert rendant les exportateurs chinois particulièrement compétitifs. En outre, il est possible que ces entreprises bénéficient d’un retour prochain à la stratégie habituelle de la Chine, qui consiste à stimuler les secteurs industriels pour rétablir la prospérité économique.

Source : Bloomberg, 2024.

Andrew Kleeman
directeur général principal et cochef des placements privés à revenu fixe

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Pendant de nombreuses années, ce sont principalement les compagnies d’assurance qui ont investi dans le crédit privé de première qualité. Ce n’est plus le cas aujourd’hui : les avantages liés à l’achat, à un prix avantageux par rapport aux obligations d’État comparables, d’obligations de première qualité assorties de clauses restrictives et parfois de garanties, ont attiré un nombre croissant de nouveaux investisseurs. Les gestionnaires d’actifs, les gestionnaires de patrimoine et les fonds de pension participent désormais régulièrement aux opérations sur le marché du crédit privé de première qualité. Il y a cinq ans, une grande opération syndiquée attirait généralement 50 investisseurs. Aujourd’hui, la même opération attire plus de 80 investisseurs.

Qu’est-ce que cela signifie pour les investisseurs? Outre la pression sur les écarts, cela signifie que la demande des investisseurs se traduit par des sursouscriptions et, parfois, par des attributions fractionnées. Cela signifie également qu’il est plus important que jamais que les investisseurs disposent d’une stratégie de recherche de placements solide, soutenue par de vastes connaissances spécialisées et par la capacité de repérer des opérations provenant de secteurs de niche et d’un large éventail d’autres sources, et d’y participer.

Source : Private Placement Monitor, 2024.

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