Dec Mullarkey
directeur général, stratégie de placement et répartition de l’actif

LinkedIn

Les menaces tarifaires se poursuivent, et certains droits de douane sont mis en œuvre. Pendant ce temps, les travaux plus formels sont menés en arrière-plan. Le 1er avril, le président américain Donald Trump recevra un rapport qui devrait conduire à l’annonce d’une série de droits de douane réciproques le lendemain. La question est de savoir quelle sera leur portée. S’agira-t-il d’une poignée de produits ou de milliers?

À l’ère moderne, les droits de douane ont eu tendance à être utilisés avec parcimonie. L’infâme gaffe des États-Unis dans les années 30 a suffi à éduquer les futures légions d’économistes et de décideurs. À l’époque, les droits de douane américains Smoot-Hawley sur des milliers de produits ont poussé les autres pays à prendre des mesures de rétorsion vigoureuses. Le commerce mondial s’est effondré et la Grande Dépression s’est aggravée.

On ne sait toujours pas si les ambitions tarifaires de cette administration vont au-delà de la tentative de corriger les inégalités commerciales, ou si l’objectif est de générer des recettes fiscales. Contrairement au système d’impôt progressif sur le revenu des personnes physiques, dans lequel les taux augmentent avec le revenu, les droits de douane sont régressifs. Comme dans le cas d’une taxe sur les ventes, chaque acheteur paie la même chose, quels que soient ses moyens.

Le rapport d’avril et les actions qui en découlent devraient contribuer à révéler une grande partie de cette orientation politique. À l’heure actuelle, l’incertitude à l’échelle mondiale et la politique commerciale des États-Unis atteignent ou frôlent des sommets inégalés. L’ampleur et la portée des droits de douane appliqués jusqu’à présent, qui invitent à leur tour à des représailles proportionnelles, ont été beaucoup plus importantes qu’initialement prévu.

Sources : Bloomberg, Financial Times, 2025.

Matthew Boehner
directeur adjoint, produits dérivés et stratégies quantitatives

LinkedIn

L’indice des prix à la consommation (IPC) américain a augmenté de 0,2 % en février, soit 10 points de base (pb) de moins que les estimations consensuelles, ce qui ramène le chiffre global en glissement annuel à 2,8 %. L’heureuse surprise est principalement due à une chute de 4,0 % des tarifs aériens d’un mois sur l’autre, qui a pesé de 4 pb sur l’indice global. Même après la belle surprise de la semaine, l’inflation reste obstinément supérieure à l’objectif de 2 % de la Réserve fédérale américaine. En ce qui concerne l’avenir, l’impact des droits de douane sur l’inflation reste très incertain. Les droits de douane eux-mêmes devraient exercer une certaine pression à la hausse sur les prix. Puis, les récentes enquêtes sur la confiance des entreprises et des consommateurs, ainsi que les estimations de la croissance du PIB du premier trimestre, ont montré une détérioration significative. Cela peut exercer une pression à la baisse sur l’inflation en raison d’une demande plus faible et d’une moindre volonté d’accepter des augmentations de prix.

Sources : U.S. Bureau of Labor Statistics, Université du Michigan, National Federation of Independent Businesses, Banque fédérale de réserve d’Atlanta, 2025.

L’information peut présenter des énoncés qui tiennent compte d’attentes ou de prévisions liées à des événements futurs. Les énoncés prospectifs sont de nature spéculative et peuvent être soumis à des risques, à des incertitudes et à des hypothèses, et à des résultats réels qui pourraient différer de façon importante des énoncés. Les opinions et commentaires fournis sont susceptibles de changer sans préavis. Gestion SLC n’a aucun lien avec les tierces parties mentionnées dans l’article et n’en appuie aucune.

Le portrait du marché est fondé sur des opinions de gestionnaires de portefeuille individuels et des observations du marché. Il s’agit d’observations qui ne doivent en aucun cas tenir lieu de conseils particuliers d’ordre financier, fiscal, juridique ou comptable ni en matière d’assurance et de placement. Elles ne doivent pas être considérées comme une source d’information à cet égard et ne constituent pas une offre d’achat ou de vente de valeurs mobilières, ni de services d’assurance ou de placement. Les investisseurs devraient obtenir l’avis d’un conseiller professionnel avant de prendre une décision en fonction des renseignements qui figurent dans ce document.

SLC-20250313-4319652

 

Des perspectives pertinentes, cinq minutes par semaine

À écouter sur Apple Podcasts, Spotify et Google Podcasts.
 

Explorez tous les perspectives