Épisode 31

15 DECEMBER 2021

Trois questions pour Steve – réflexions sur 2021, résilience et période des Fêtes

Steve est en compagnie de Linda Kong Ting, directrice, analyse du crédit, titres à revenu fixe, Gestion SLC, pour discuter des tendances qui transforment le domaine des émissions de titres de sociétés ouvertes de première qualité, notamment l’appétit pour les obligations à plus longue échéance.

Chris Adair : Bonjour! Merci d’écouter cet épisode de la série Trois en cinq. Je m’appelle Chris Adair et je suis chef des partenariats stratégiques pour Gestion SLC. Nous allons faire les choses autrement cette fois-ci, car c’est moi qui vais poser des questions à Steve Peacher, président de Gestion SLC. Merci Steve de vous prêter à l’exercice.

Steve Peacher : Merci Chris, je suis heureux d’être ici avec vous.

Chris Adair : Alors commençons! La période des Fêtes est en cours. C’est souvent le moment de réfléchir sur ce qui s’est passé. C’est particulièrement vrai à l’approche de notre deuxième année de lutte contre la pandémie. Pensons aux 12 derniers mois du point de vue des marchés et des affaires. Que remarquez-vous?

Steve Peacher : Eh bien, nous avons connu une période de 19 mois incroyable depuis le début de la pandémie. Il y a eu des événements extraordinaires. Nous avons, comme société, mis au point un vaccin en moins d’un an. Il a été déployé à plus de la moitié des populations des pays en environ neuf mois. Nous avons une économie qui est passée à un fonctionnement entièrement virtuel presque du jour au lendemain. Les économies et les marchés ont fait preuve de beaucoup de résilience. Les marchés boursiers ont atteint des sommets, le bitcoin a pris cinq fois plus de valeur pendant cette période. Il y a eu des élections et un changement de régime aux États-Unis. Et j’ai constaté que très peu de choses se sont passées comme les idées reçues classiques. En avril 2020, au tout début, qui aurait cru qu’en octobre 2021, les cours boursiers et le prix des maisons fracasseraient des records? Ou que l’inflation se situerait à 4 ou 5 % et que la plupart des entreprises auraient de la difficulté à recruter du personnel? Il y a des leçons à tirer de tout ça selon moi. L’être humain s’améliore continuellement, par exemple, il sait comment innover. Il se peut que nous fassions des erreurs, mais en général, nous nous débrouillons. Et je crois que nous avons pu le constater à de nombreuses reprises au cours des 19 derniers mois avec les vaccins. Une autre leçon selon moi, c’est que les économies ont vraiment su résister. Le fait qu’elles se comportent comme elles le font actuellement dans un contexte de pandémie en est la preuve d’après moi. Et on voit vraiment, je crois, que les événements mondiaux, les économies et les marchés sont tout à fait imprévisibles. À l’automne 2019, il y a deux ans, qui aurait pu prédire qu’une pandémie était à nos portes? Et même avec une boule de cristal, qui aurait cru, deux ans plus tard, que l’économie et les marchés seraient si vigoureux? Nous avons donc vu bien des choses intéressantes au cours des deux dernières années ou presque maintenant.

Chris Adair : Oui merci beaucoup Steve. Étonnant de voir à quel point non seulement le marché, mais aussi je dirais, les entreprises, les équipes et même nous tous avons su nous adapter. Et à continuer de travailler. Sur ce, si l’on retourne au début de la pandémie et au tristement célèbre vendredi 13 mars 2020, voyons les changements qu’ont vécus les employés sur le plan personnel.

Steve Peacher : Vous avez mentionné, Chris, le mot que j’avais en tête quand vous avez posé une question – la résilience. Dans la dernière question, j’ai dit que l’être humain était capable d’être incroyablement novateur encore une fois. Je pense qu’il a aussi prouvé qu’il était vraiment résilient, en ce sens que nous sommes tous allés travailler à la maison, du jour au lendemain, le 13 mars. J’avais trois grands écrans d’ordinateur au bureau et j’imprimais presque tous les documents que je recevais. Je suis alors passé à un appareil portable sans pouvoir imprimer quoi que ce soit. Et je m’en serais plaint si quelqu’un m’avait forcé à le faire. Mais j’ai été capable de le faire sans problème, et je crois que cela a été vrai pour des millions de personnes. Je crois maintenant que nous nous demandons tous à quoi ressemblera notre nouveau milieu de travail. Et, comme vous le savez, nous avons fait beaucoup de sondages. Je crois que les résultats vont être très déroutants. Quand on sonde les employés, et je crois que c’est vrai aussi pour d’autres entreprises, ils nous disent que le télétravail les fatigue. Que cela les isole, que leurs amis au travail leur manquent et qu’ils en ont assez des vidéoconférences. Mais en même temps, ils disent ne pas vouloir retourner au bureau, qu’ils préfèrent rester à la maison. Et je crois que nous essayons tous de savoir en quoi consistera le nouvel équilibre.

Vous connaissez mon opinion personnelle selon laquelle le travail d’équipe est essentiel à la plupart des entreprises. Et que la plupart des équipes reposent sur une base de confiance et de relations. Et je pense que ce que nous avons prouvé, en affaires, c’est qu’une entreprise avec des équipes fortes, une culture forte et des relations existantes fortes peut continuer à prospérer dans un monde virtuel pendant un certain temps. Mais je crois qu’au fil du temps, la situation va se détériorer dans les organisations, à mesure que de nouvelles personnes se joignent au groupe et que d’autres le quittent. Comment peut-on maintenir la cohésion dans un tel environnement, s’il n’y a pas d’interaction personnelle au-delà du monde virtuel? Alors, voyez-vous, nous essayons tous de tirer des leçons de cette crise, de trouver différentes façons de travailler. Nous essayons d’offrir plus de souplesse aux employés, un meilleur équilibre travail-vie personnelle. Mais pas au détriment de la cohésion dans l’équipe. Et comme tout le monde, j’ai du mal à trouver comment y parvenir.

Chris Adair : À ce sujet, pensez-vous que les grands changements durables apportés au secteur des placements sont attribuables à la pandémie? Et je suppose que la question secondaire est de savoir ce qui, selon vous, ne changera pas?

Steve Peacher : Eh bien, Chris, je crois que vous aussi, vous avez une vue d’ensemble de tout cela. Je pense que la pandémie a eu un impact sur la gestion des placements et sur les clients des gestionnaires de placements, qui ont dû relever de nouveaux défis. Ils doivent maintenant tenir compte de variables économiques auxquelles ils ne pensaient sans doute pas il y a quelques années, comme l’inflation qui pourrait persister longtemps et même devenir galopante. Il faut donc penser à de nouvelles variables, qui n’existaient pas auparavant. Je crois que les gens voudront faire plus de choses virtuellement. Comme la vérification des gestionnaires et peut-être même des mises à jour périodiques du portefeuille. Mais je crois que la gestion de placements est une activité qui ne changera pas à la base à cause de la pandémie. Je pense qu’il faudra toujours de bonnes capacités de placement présentées de la bonne manière, d’excellents rendements et un très bon service à la clientèle. Et bien sûr, Chris, il faudra de grands professionnels de la vente comme vous. Mais je ne pense pas que les fondements du secteur vont changer à cause de la pandémie.

Chris Adair : Très bien Steve. Alors enfin, sur une note plus personnelle, j’aimerais vous poser des questions sur la période des Fêtes. Quel est votre film préféré?

Steve Peacher : Deux réponses pour vous. Très certainement La vie est belle (It's a Wonderful Life) avec Jimmy Stewart. Ce film date de 70 ou 75 ans, mais c’est encore une valeur sûre. L’autre auquel je pense, c’est Méchant père Noël (Bad Santa) avec Billy Bob Thornton. Ce n’est pas un film coté « public général ». Il est vraiment tordant selon moi, mais pas du tout fait pour rassembler toute la famille à la télévision la veille de Noël. Ce sont donc mes deux choix.

Chris Adair : Super! Dans mon cas, c’est sans conteste Maman j’ai raté l’avion (Home Alone). On dirait que le fait d’être un vilain petit garçon à Noël m’a plu. Êtes-vous plus lait de poule ou cidre?

Steve Peacher : Lait de poule alcoolisé.

Chris Adair : Bon choix! Tarte à la citrouille ou tarte aux pommes?

Steve Peacher : Tarte à la citrouille.

Chris Adair : Tarte à la citrouille, fantastique! Enfin, quelle serait votre résolution du Nouvel An, Steve?

Steve Peacher : Comme vous le savez, Chris, j’aime bien aller à la pêche. Mais il faut beaucoup de temps pour ça, et j’aimerais en trouver plus. Au cours des 19 derniers mois, aller à la pêche, ça m’a manqué. C’est donc ma résolution du Nouvel An : m’adonner à cette activité plus souvent.

Chris Adair : Vous avez bien raison. Je pense que nous avons tous besoin d’un peu plus de temps libre dans notre horaire chargé. Steve, je vous remercie encore une fois. J’aimerais souhaiter à tout le monde, au nom de Gestion SLC, santé et prospérité pour le Nouvel An.

Steve Peacher : Merci Chris.

 

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