Épisode 67

05 OCTOBRE 2022

Sheila aborde l’encadrement des femmes en milieu de travail et l’importance d’adopter des habitudes en leadership

Sheila Goldgrab, coach de direction certifiée (Certified Executive Coach) et associée directrice, Goldgrab Leadership, discute des employeurs qui favorisent l’accès des femmes à des postes de direction et de l’encadrement qu’elle offre afin que celles-ci adoptent des habitudes qui appuient la progression de leur carrière.

 

Steve Peacher : Bonjour à tous. Ici Steve Peacher, président de Gestion SLC. Voici le prochain épisode de Trois en cinq. Je suis ravi d’être en compagnie de Sheila Goldgrab, qui détient le titre de Master Certified Executive Coach. Nous discuterons des tendances observées parmi les sociétés novatrices qui s’attaquent aux défis auxquels les femmes sont confrontées sur le plan professionnel. Sheila est associée directrice, Goldgrab Leadership, et publie des articles sur le leadership sur Forbes.com. Elle a été conseillère pour le Harvard Business Review. Nous sommes donc entre bonnes mains aujourd’hui. Merci, Sheila, de vous joindre à nous!

Sheila Goldgrab : Merci beaucoup, Steve. Je suis toujours ravie de discuter du leadership, de la progression et de la carrière des femmes. Gestion SLC est unique à mes yeux, en raison des personnes que j’ai eu l’occasion d’apprendre à mieux connaître dans le cadre de mon travail.

Steve Peacher : Commençons par les sociétés novatrices. De votre point de vue, que font actuellement ces sociétés?

Sheila Goldgrab : Nous traversons actuellement une période difficile. Les employeurs expérimentent en ce qui concerne la priorisation du travail, sont confrontés à la « Grande Démission » et déterminent la meilleure méthode de travail hybride. Il s’agit également d’une période stimulante à bien des égards, puisque les mesures positives prises par certaines sociétés entraînent une amélioration de l’équité au travail pour les femmes. Par exemple, les sociétés ont longtemps hésité à utiliser des indicateurs clés de rendement (ICR) pour mesurer leurs progrès, en faire le suivi et déterminer l’impact de leurs interventions visant à combler l’écart entre les hommes et les femmes au sein de la direction. Toutefois, des sociétés audacieuses le font désormais, et clament haut et fort que ce défi est l’affaire de tous. Elles évaluent les progrès réalisés au fur et à mesure. Parmi les ICR, on retrouve notamment le nombre de femmes occupant des postes de direction, ainsi que le ratio coûts-avantages des interventions axées sur le genre pour assurer leur efficacité. Certaines sociétés présentent davantage d’occasions aux femmes, notamment du côté de l’embauche. De nombreuses organisations clientes de divers secteurs ont apporté des changements majeurs en mettant en place des comités de sélection et des listes de candidats diversifiés. Elles ont également repensé les descriptions de postes en tenant compte de leurs connaissances sur la façon dont les femmes réagissent différemment aux publicités présentant des occasions. Après trente ans d’équité salariale et la mise en place de lois, il existe toujours un écart salarial entre les hommes et les femmes. Au cours de leur vie, cela crée un gouffre quasiment infranchissable pour les femmes. Toutefois, des sociétés rétablissent maintenant l’équité en réajustant les salaires de base des femmes, peu élevés en raison d’une erreur structurelle de longue date. Nous vivions auparavant dans une société où les hommes étaient perçus comme les principaux soutiens de famille, ayant un salaire plus élevé. Certaines sociétés sont même suffisamment audacieuses pour rétablir l’équité salariale d’un seul coup.

Steve Peacher : Sheila, j’aimerais que nous parlions d’un programme que vous avez mis en place : « Women Leaders Habit Lab ». Ce programme a été offert au sein de Gestion SLC. Il s’agit d’une nouveauté pour moi : un programme de perfectionnement axé sur les habitudes. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous avez créé un tel programme pour les femmes? Cela offre assurément une nouvelle perspective, et nous aimerions en savoir plus.

Sheila Goldgrab : Après avoir offert un soutien à des dirigeants pendant plusieurs décennies, à titre de coach de direction, j’ai constaté qu’ils abusent souvent de leurs forces. Certains ne s’en rendent pas vraiment compte. Ils se disent : si cela a fonctionné, je devrais le refaire. Mais cela n’est pas toujours le cas. Même lorsque les dirigeants savent quels changements apporter, ils doivent faire quelque chose de différent. Par exemple, ils doivent parfois accroître la visibilité de leur travail plutôt que de simplement accomplir celui-ci. Ils doivent déterminer comment conserver leurs nouvelles habitudes. Pensez-y. Il est facile de faire quelque chose une ou deux fois, mais il est plus complexe d’en faire une habitude. Les dirigeants doivent démontrer qu’ils savent faire preuve de constance et maintenir le cap, et qu’ils sont prêts à passer au prochain échelon. De nombreuses habitudes inutiles freinent la progression de la carrière des dirigeants. Les hommes et les femmes maintiennent des habitudes qui, en réalité, leur nuisent. Ce programme s’adresse toutefois aux femmes, qui sont souvent mises de côté, de leur embauche jusqu’à leur nomination à un poste de direction. L’écart se creuse à chaque échelon. Je souhaitais mettre l’accent sur cela afin d’entraîner des changements positifs. Nous en savons désormais davantage au sujet de la formation de ces habitudes et la façon de les conserver. Le développement du leadership doit refléter notre nouvelle compréhension de la façon dont ces changements s’opèrent sur le plan personnel. Il n’est pas suffisant de savoir quelles habitudes adopter pour apporter des changements personnels. Il faut conserver ces habitudes.

Steve Peacher : Cela me fait penser à certaines habitudes sur lesquelles j’ai dû travailler, et qui sont liées à certaines de mes forces. Je crois que l’une de mes forces est de faire avancer les choses. Lorsque je cerne un problème, j’aime le résoudre, et je ne ménage aucun effort pour y parvenir. Toutefois, j’ai constaté au fil du temps qu’il m’était difficile de déléguer des tâches et je devais travailler là-dessus. Déléguer peut permettre d’accélérer et de mieux faire les choses. Je crois que je m’améliore et que j’ai adopté de nouvelles habitudes. Je dois également travailler sur un autre point : être davantage à l’écoute des autres. Je suis porté à sauter aux conclusions et à dire : « Voici ce que nous devons faire ». Comme vous le savez sans doute, ce n’est pas en parlant que nous apprenons. Je dois garder cela à l’esprit, ralentir la cadence et écouter ce que les autres ont à dire. J’ai encore du chemin à faire afin d’atteindre mon objectif, mais je m’améliore. Qu’en est-il de votre côté, Sheila? Sur quelles habitudes vous concentrez-vous, puisqu’il s’agit de votre orientation clé?

Sheila Goldgrab : Je répondrai à votre question avec plaisir! Auparavant, je tiens à souligner que les deux habitudes que vous avez mentionnées, Steve, sont plutôt courantes. Je travaille souvent avec des dirigeants aux prises avec l’un de ces problèmes, ou même les deux. Depuis que je m’intéresse aux habitudes, j’ai ciblé de nouvelles habitudes personnelles. Du côté du style de vie, j’ai adopté de nouvelles habitudes, comme bannir le sucre de mon alimentation. J’ai la dent sucrée et je ne veux pas conserver de mauvaises habitudes alimentaires en vieillissant. Je souhaite réduire considérablement ma consommation de sucre, et j’ai adopté un régime « sans sucre ».

Sur le plan du leadership, je rumine moins et je me remets plus rapidement des échecs en raison des efforts que j’ai déployés. Il faut déterminer des priorités et créer de nouvelles habitudes pour en renverser d’autres. Comme vous le savez probablement, une habitude ne convient pas nécessairement à tous. Il serait si facile de se contenter d’imiter les autres – nos collègues, par exemple –, et nous n’aurions pas besoin de suivre un programme. La série Women Leaders Habit Lab vous permet d’en apprendre davantage sur vous-même. J’encourage les participantes à faire de nouvelles expériences qui les aideront à faire progresser leur carrière.

Steve Peacher : Je cherche moi-même à réduire ma consommation de sucre. Je sais qu’il s’agit de la bonne chose à faire. J’aime bien terminer chaque épisode par une question personnelle. Ma question est liée à votre travail. Nous avons discuté avant de commencer l’enregistrement de l’épisode. De toute évidence, vous aimez animer les séances du programme « Women’s Leader Habit Lab » et les diriger. Ces séances s’adressent à un groupe de femmes. Pourquoi aimez-vous tant animer celles-ci? Comment ces séances vous stimulent-elles?

Sheila Goldgrab : Excellente question! Cela me ramène à mon objectif, ce qui est une bonne chose, particulièrement alors qu’une nouvelle cohorte commence cette semaine. Je crois qu’il existe plusieurs raisons. Par exemple, j’adore – comme la plupart d’entre nous, j’imagine –, être témoin de moments d’illumination. Il peut notamment s’agir du moment où une personne réalise quelque chose qui lui avait échappé et ce qu’elle doit faire désormais. J’aime également participer au processus dans le cadre duquel les participantes découvrent ce qu’elles doivent faire pour être promues, et que de petits gestes sont parfois suffisants. Il ne s’agit pas d’une tâche énorme, mais plutôt de petites tâches à répéter. Il y a de nombreuses autres raisons, mais je terminerai en disant que j’aime l’esprit d’équipe et créer un climat sécurisant qui favorise l’apprentissage. J’ai toujours apprécié les groupes et faire partie d’une équipe, telle une monitrice de camp d’été!

Steve Peacher : Merci pour tout! J’invite tous nos auditeurs à ne pas manquer les prochains épisodes hebdomadaires de Trois en cinq.

Sheila Goldgrab : Tout à fait!

Steve Peacher : Merci d’avoir pris le temps de répondre à mes questions, Sheila. Je remercie également nos auditeurs d’avoir écouté cet épisode de Trois en cinq.

Sheila Goldgrab : Merci encore.

 

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