Épisode 74

13 DECEMBRE 2022

Steve Peacher : réflexions, perspectives d’avenir et temps des Fêtes qui approche

Nous renversons les rôles pour cet épisode! Chris Adair, directeur général principal et chef des partenariats stratégiques à Gestion SLC, demande à Steve Peacher de lui faire part de ces réflexions au sujet de 2022, de ses perspectives pour 2023, ainsi que des raisons pour lesquelles le temps des Fêtes est si important pour sa famille cette année.

Chris Adair : Bonjour, chères auditrices et chers auditeurs, et bienvenue à un autre épisode de Trois en cinq. Ici Chris Adair, directeur général principal et chef des partenariats stratégiques à Gestion SLC. Comme c’est notre tradition, le moment est venu de renverser les rôles et d’interroger Steve Peacher, le président de Gestion SLC.

Steve Peacher : Merci, Chris. Je crois qu’il est plus facile de poser des questions que d’y répondre. Je suis donc un peu nerveux, car je ne sais pas quelles questions vous poserez.

Chris Adair : Oui, en effet, Steve, il est plus difficile de répondre aux questions que de les poser. Je dois admettre que j’avais bien hâte de vous recevoir. Donc, commençons. Le moins que l’on puisse dire est que l’année 2022 a été particulièrement mouvementée sur les marchés des capitaux, si l’on tient compte de la hausse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine, l’inflation, et ce, dès la fin de la pandémie de la COVID-19. Et, que dire des événements qui ont perturbé le marché des actifs risqués. J’ai donc pensé de vous demander de nous faire part de vos réflexions sur 2022, et d’enchaîner avec vos perspectives pour 2023.

Steve Peacher : Je peux certainement partager avec nos auditeurs mes impressions générales que j’ai tirées des deux dernières années notamment. Qui aurait cru, à la fin de 2019, que nous allions faire face à une pandémie, et que le 13 mars 2020, nous étions tous contraints de travailler à partir de notre domicile. Après avoir traversé des mois de perturbations des marchés, nous nous attendions plutôt à une relance économique. Qui aurait pu s’attendre à ce qu’une guerre éclate en Europe et que nous regardions presque en temps réel des images qui nous rappellent parfois la Seconde Guerre mondiale. Qui aurait pu s’attendre à ce que l’inflation atteigne un taux à deux chiffres? Qui aurait pu s’attendre à ce que la Réserve fédérale américaine augmente les taux d’intérêt aux niveaux que l’on connaît aujourd’hui, alors que nous étions à peine sortis de la pandémie? Selon moi, la leçon que nous devrions tous tirer de cette période de notre histoire est que nous ne pouvons pas prédire l’avenir. Personne n’a vu venir les événements qui se sont produits au cours des dernières années. Et, même si quelqu’un aurait pu prédire qu’une pandémie, il n’aurait pas pu prédire la manière dont les marchés réagiraient dans la foulée d’un tel événement. Personne ne se serait attendu à ce que les marchés soient si vigoureux pendant la pandémie. Ce que j’en conclus est que, bien que nous devions toujours être tournés vers l’avenir, tout en tirant des leçons du passé, force est d’admettre que le monde est fort complexe et parfaitement imprévisible. C’est une réalité que nous devons toujours garder à l’esprit, surtout en tant qu’investisseurs.

Chris Adair : Selon moi, Steve, il est aussi important de constater que la volatilité crée des occasions, n’est-ce pas? Nous avons tendance à ne voir que les bouleversements sur les marchés à la suite d’événements perturbateurs, surtout lorsque l’on regarde la performance de nos portefeuilles individuels, mais aussi la performance des portefeuilles des Clients institutionnels. Tous les portefeuilles ont subi une baisse en 2022. Cependant, je crois fermement que ces événements perturbateurs ont aussi créé des occasions. Qu’en pensez-vous?

Steve Peacher : Cela nous amène à votre deuxième question, à savoir quelles sont mes perspectives pour 2023? Je dois admettre que nous avons de bonnes raisons d’être nerveux. C’est toujours angoissant de voir la Réserve fédérale américaine augmenter les taux, tout en annonçant l’approche d’une récession. Cela n’augure jamais rien de bon. L’inflation semble avoir atteint un point culminant, mais elle est encore très élevée. Il y a toujours la guerre en Europe, et la zone euro et le Royaume-Uni n’ont pas fini de jeter les bases de leurs relations depuis le Brexit. Nous faisons aussi face à des tensions géopolitiques entre la Chine et les États-Unis. Nous avons plus d’une raison de nous inquiéter, et nous pourrions imaginer plusieurs scénarios, réalistes et sombres, du point de vue des marchés, au sujet de l’année 2023. Toutefois, je crois qu’il est important de réaliser que, malgré tous ces événements, nous avons autant de raisons d’imaginer des scénarios optimistes. En fait, je crois qu’il est important de s’imaginer le dénouement positif de ces événements. Je suis loin de prédire cela. Mais, imaginons un moment que la Russie et l’Ukraine réussissent à mettre fin au conflit, et que cela fasse baisser le prix du baril de pétrole, et le prix de l’essence. Et, qu’arriverait-il si l’inflation se stabilise aux alentours de 3 à 4 %? Ce serait beaucoup mieux que 1,5 %, car avec un taux aussi bas, nous devions craindre une déflation. Et, même si la Réserve fédérale américaine s’est fixé comme objectif de ramener le taux d’inflation aux alentours de 2 %, elle serait satisfaite d’un taux de 3 à 4 %. Ce serait très rassurant si la Réserve fédérale américaine cessait d’augmenter les taux d’intérêt, tout en sachant qu’elle a de nouveau le pouvoir de réduire les taux en cas de ralentissement économique. Un scénario de ce genre serait très encourageant du point de vue des marchés. Nous pouvons effectivement nous imaginer plusieurs scénarios, et plusieurs sont pessimistes. Mais, nous ne devrions pas nous concentrer que sur ces derniers.

Chris Adair : Je suis d’accord. Prenons, par exemple, les marchés de titres à revenu fixe aujourd’hui, notamment la structure complète du marché des capitaux. À l’extrémité courte de la courbe, le taux d’intérêt des bons du Trésor est de près de 5 %. Le taux d’intérêt de certaines obligations de sociétés de première qualité à 5 ans est de près de 6,5 à 7 %. Ce sont d’excellentes occasions d’investissement pour les Clients. Je ne crois pas que l’on doive nécessairement investir dans des actifs risqués pour atteindre nos objectifs de rendement des investissements, comme nous devions le faire dernièrement. Cela étant dit, nous offrons plusieurs solutions et outils sur la plateforme de Gestion SLC qui nous permettent de tirer profit des occasions qui se présentent à l’heure actuelle. Par exemple, nous avons de solides solutions d’investissement à revenu fixe. Puis, nous offrons des solutions d’investissement dans le crédit privé par l’intermédiaire de Crescent. Du côté des énergies renouvelables et durables, nous offrons des solutions par l’intermédiaire d’InfraRed. Qu’en pensez-vous? Pourriez-vous nous parler des différentes sociétés affiliées et des occasions d’investissement?

Steve Peacher : Excellente question. La raison pour laquelle nous offrons plusieurs solutions sur une même plateforme est justement parce que les occasions ne se trouvent pas toujours au même endroit. Peu importe la conjoncture, nous offrons des solutions qui peuvent tirer profit des conditions de marché. Vous avez mentionné nos solutions à revenu fixe. Or, pour la première fois depuis des années, comme vous l’avez déjà constaté, les clients institutionnels expriment un intérêt d’investir de nouveau dans les titres à revenu fixe, car le taux d’une obligation à 10 ans oscille aux alentours de 4 %. Ils voient que leur régime de retraite pourrait tirer profit de la hausse des taux d’intérêt. Ils envisagent donc de répartir une plus grande portion de leurs actifs dans des solutions à revenu fixe. Je crois effectivement que le marché des titres à revenu fixe de première qualité, qui n’offrait pas de rendement pendant des années, a de nouveau la cote aujourd’hui. Cela augure très bien pour nous. Du côté du marché du crédit, les écarts se sont élargis. Les taux d’intérêt de certaines obligations de sociétés s’élèvent à plus de 5 %, ce qui est excellent, surtout si un scénario, comme celui que j’ai décrit, se concrétise. Je crois que les conditions de marché actuelles sont favorables aux prêteurs, notamment dans l’immobilier. Les taux des prêts hypothécaires commerciaux se situent actuellement au-dessus des taux de capitalisation. Je crois que si vous vous affichez comme un prêteur flexible sur les marchés de l’immobilier, vous aurez de nombreuses occasions de prêter de l’argent dans le secteur immobilier sous des conditions avantageuses, notamment aux propriétaires de maison qui doivent renouveler leur prêt hypothécaire. Je suis convaincu que ce secteur offre de nombreuses occasions. Vous avez aussi mentionné le secteur des infrastructures, notamment l’énergie renouvelable, qui nécessitera des investissements massifs au cours des prochaines années. Nous nous y préparons actuellement. Certains segments du secteur de l’immobilier sont actuellement sous pression, notamment celui des espaces à bureaux, tandis que d’autres demeurent performants, comme celui des propriétés industrielles. En outre, l’essor des achats en ligne et le secteur des entrepôts frigorifiques offrent également des occasions. Bref, nous croyons que de nombreux sous-secteurs offriront des occasions intéressantes en 2023.

Chris Adair : Les achats en ligne prennent effectivement de l’essor, surtout à ce temps-ci de l’année. Ce qui nous amène au prochain sujet. Vous êtes maintenant grand-père, toutes nos félicitations!

Steve Peacher : Merci.

Chris Adair : À l’approche du temps des Fêtes, pourriez-vous nous décrire en quoi cette période de l’année sera toute particulière pour Anne et vous, ainsi que pour les autres membres de votre famille? Vous êtes grand-père pour la première fois. Le temps des Fêtes est, pour de nombreuses personnes, l’occasion de passer du temps en famille. Comment envisagez-vous de profiter du temps des Fêtes?

Steve Peacher : Le temps des Fêtes est effectivement l’une des meilleures périodes de l’année pour quiconque a des enfants ou des petits-enfants. Nous sommes les fiers grands-parents d’un petit garçon âgé de trois mois. Cela nous rappelle de bons souvenirs, lorsque nos enfants étaient petits, mais seulement les moments attendrissants. Car, en tant que grands-parents, nous profitons de notre petit-fils jusqu’à l’heure du coucher. Puis, nous le remettons dans les bras de ses parents qui s’en occuperont. C’est merveilleux. Pour ce qui est de nos préparatifs pour le temps des Fêtes, comme notre petit-fils n’a que trois mois, nous ne pourrons pas encore lui offrir un ballon de football ou un bâton de crosse. Néanmoins, ce sera un temps des Fêtes vraiment spécial, pour mon épouse et moi-même. Merci d’avoir souligné le fait que je suis maintenant grand-père.

Chris Adair : Encore toutes nos félicitations, Steve. Toute l’équipe de Gestion SLC souhaite à tous nos auditeurs de joyeuses Fêtes, et une excellente année 2023. Nous avons hâte d’entamer une nouvelle année avec des partenaires, tels que vous.

Steve Peacher : Joyeuses Fêtes à vous aussi, Chris, et tous mes meilleurs vœux pour le Nouvel An. Je souhaite également de joyeuses Fêtes à tous nos auditeurs qui nous suivent d’épisode en épisode, depuis le lancement de la série de balados Trois en cinq, il y a deux ans.

Chris Adair : Merci, Steve.

 

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