Épisode 33

11 JANVIER 2022

Tom Murphy parle des préoccupations des Clients

Tom Murphy, directeur général principal et responsable des affaires institutionnelles à Gestion SLC, parle des préoccupations des Clients en ce début de 2022.

Steve Peacher : Bonjour chères auditrices et chers auditeurs, ici Steve Peacher, directeur général principal à Gestion SLC. Je vous remercie d’être à l’écoute d’un nouvel épisode de Trois en cinq. Aujourd’hui, je suis en compagnie de Tom Murphy, qui est responsable des affaires institutionnelles. Tom, merci d’avoir accepté mon invitation.

Tom Murphy : Merci, Steve.

Steve Peacher : Je sais que votre équipe consacre beaucoup de temps à servir différents types d’investisseurs institutionnels et, à l’entame d’une nouvelle année, je voulais que vous partagiez avec nous les principales préoccupations qu’ont exprimées ces Clients et leurs conseillers au cours de l’année dernière, et les défis qu’ils devront relever au cours de la nouvelle année.

Tom Murphy : Oui, bien sûr, je me ferai un plaisir de répondre à vos questions. Dans vos balados précédents, vous avez parlé des craintes que suscite l’inflation, mais aussi des répercussions des faibles rendements qui demeurent des problèmes majeurs pour nos clients. Afin d’apaiser ces craintes, nous avons conseillé aux Clients de diversifier davantage leurs portefeuilles, surtout étant donné que les rendements sont si bas et que les marchés boursiers continuent d’atteindre des sommets records. Particulièrement les Clients qui participent à des régimes à prestations déterminées, car les promoteurs de ces régimes, voulant réduire les risques, ont transféré une grande partie des actifs dans des titres à revenu fixe. Ces Clients recherchent donc d’autres sources de revenus. Les compagnies d’assurance cherchent aussi à diversifier davantage leurs portefeuilles, et la bonne nouvelle est que les règles de capital réglementaire encouragent la diversification des portefeuilles, donc certains actifs semblent beaucoup plus intéressants lorsqu’ils sont détenus à l’intérieur d’un portefeuille diversifié que s’ils étaient détenus comme placements individuels. Certains assureurs augmentent donc progressivement leur exposition à d’autres placements, notamment les actifs réels et certains titres de créance privés, lesquels fournissent des sources de revenu à long terme, tout en diversifiant les portefeuilles. Pour plusieurs compagnies d’assurance, cette solution est vraiment gagnante.

Steve Peacher : Les investisseurs institutionnels et les compagnies d’assurance qui cherchent à diversifier davantage leurs portefeuilles investissent-ils dans une catégorie d’actif particulière, ou un secteur particulier?

Tom Murphy : Dans le passé, plusieurs investisseurs avaient une vue manichéenne du monde, par exemple les actifs producteurs de croissance et les passifs de couverture, ou les actions sophistiquées et les titres à revenu fixe. Aujourd’hui, nous voyons des flux de capitaux importants investis dans des catégories d’actifs et des structures de placement qui se situent aux intersections de ces types d’instruments. Les régimes à prestations déterminées, par exemple, répartissent une part de plus en plus importante de l’actif dans des titres de créance privés de première qualité, car ceux-ci offrent le même type de couverture que les titres à revenu fixe traditionnels, tout en procurant un rendement supplémentaire, et surtout, la possibilité de diversifier le portefeuille en investissant dans des titres qui ne sont pas offerts sur les marchés publics.

De même, nous avons remarqué que les investisseurs cherchent aussi à diversifier le volet des titres de créance de leur portefeuille, notamment en investissant dans des créances titrisées à long terme. En ce qui concerne les assureurs, des actifs comme les infrastructures et l’immobilier offrent de très bonnes occasions de diversifier leurs portefeuilles. Comme je l’ai mentionné plus tôt, le taux de rendement du capital investi dans ces catégories d’actif ne semble pas intéressant si l’on effectue des placements individuels dans celles-ci. Mais, si on les intègre à un portefeuille, ces catégories d’actif réduisent considérablement le taux de rendement requis sur le capital investi pour l’ensemble du portefeuille, cela en raison de la diversification qu’elles confèrent. À titre d’exemple, nous avons récemment communiqué avec une compagnie d’assurance cliente afin de lui proposer d’investir dans les infrastructures. Cette dernière a d’abord exprimé son inquiétude quant au taux de rendement minimal qui serait requis sur le capital investi (selon la Cliente, le coût du capital serait de 30 %). Nous lui avons expliqué qu’en réalité, le coût du capital serait aux alentours de 10 %, en raison de la diversification conférée par cette catégorie d’actif. Cela a eu une incidence significative sur le rendement net obtenu sur le capital investi. Cette compagnie d’assurance a par la suite développé un vif intérêt pour ces catégories d’actif.

Steve Peacher : Il est beaucoup plus facile pour un très gros investisseur, comme une grande compagnie d’assurance, de tirer profit de la diversification qu’offrent ces catégories d’actif. Les plus petits investisseurs auraient beaucoup de difficultés à diversifier autant leurs portefeuilles. Or, comment pouvons-nous aider les plus petits investisseurs, qui ont aussi de plus petits clients, à profiter de ces catégories d’actif non traditionnelles – auxquelles seuls les gros investisseurs y ont habituellement accès – et à atteindre leurs objectifs en ce qui a trait à la diversification?

Tom Murphy : C’est une question pertinente, Steve. Selon moi, les plus petits Clients rencontrent parfois des difficultés en raison des accords de gouvernance, des ressources et de l’expertise internes requises pour mettre en œuvre et gérer des solutions de placement alternatives. Plusieurs de vos auditeurs le savent sans doute déjà, l’écart de rendement entre les gestionnaires de placements alternatifs du premier et du dernier quartile peut être beaucoup plus important que celui entre les gestionnaires de placements traditionnels du premier et du dernier quartile. La sélection des gestionnaires et la diversification des placements sont donc absolument essentielles. Cela étant dit, il y a de plus en plus de façons d’accéder aux placements alternatifs. Un bon exemple est l’émergence des fonds de titres de créance multiactifs, qui peuvent fournir à eux seuls la diversification dont ont besoin les investisseurs. Ces fonds peuvent investir dans toutes les catégories d’actif, notamment les titres de créance publics et privés, comme les créances de sociétés titrisées, les créances à haut rendement, les dettes immobilières et les dettes liées aux infrastructures. Ces instruments sont autant de moyens, pour les Clients de petite et moyenne taille, d’améliorer le rendement de leurs portefeuilles et de diversifier ces derniers, en plus de tirer profit des économies d’échelle inhérentes aux fonds regroupés. 

Steve Peacher: Merci de nous avoir fourni des explications détaillées sur des questions qui préoccupent actuellement presque tous les Clients. Maintenant, si vous le permettez, j’aimerais vous poser une question de nature personnelle avant de terminer l’émission. Durant le temps des Fêtes, vous étiez aux États-Unis plutôt qu’en Irlande. Qu’est-ce qui vous a le plus manqué?

Tom Murphy : Cette période de l’année est pour moi sentimentale. Donc, ce qui m’a manqué le plus est, de toute évidence, ma famille et mes amis. Je crois que l’atmosphère du temps des Fêtes m’a aussi manqué. Lorsque vous marchez dans les rues pavées très étroites et très, très anciennes de Dublin, la luminosité et l’atmosphère vous ensorcellent. C’est fantastique. De plus, étant un Irlandais très stéréotypé, cela m’a beaucoup manqué de ne pas pouvoir entrer dans un pub, la veille de Noël, pour me réchauffer près de la cheminée, une choppe de Guinness à la main. C’est une tradition qui me tient beaucoup à cœur. Bref, l’atmosphère du temps des Fêtes en Irlande est inégalée, surtout à Dublin.

Steve Peacher : Cela me semble un endroit très enchanteur. Nous vous souhaitons de pouvoir retourner en Irlande pour le prochain temps des Fêtes. Entre-temps, nous entamons la nouvelle année avec enthousiasme. Je vous remercie encore, Tom, de vous être déplacé pour cet entretien fort intéressant. Chères auditrices, chers auditeurs, merci d’avoir été à l’écoute, et je vous dis à très bientôt pour un autre épisode de la série Trois en cinq.

Tom Murphy : Merci, Steve.

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