Épisode 9

7 juillet 2021

Trois questions sur le leadership pour Dean

Steve s’entretient avec Dean Connor, chef de la direction, Sun Life, qui réfléchit à son expérience de chef de la direction et à l’après-retraite (transcription en français seulement).

Steve Peacher : Bonjour tout le monde, merci d’être à l’écoute. Je m’appelle Steve Peacher et je suis le président de Gestion SLC. J’anime Trois en cinq, une série de balados dans le cadre desquels nous posons trois questions pertinentes à des spécialistes de différents champs d’expertise de notre société. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de m’entretenir avec Dean Connor, mon patron et chef de la direction à la Sun Life, qui prendra sa retraite dans quelques mois. Dean, merci de prendre le temps de discuter avec moi.

Dean Connor : Avec plaisir, Steve.

Steve Peacher : Dean, dites-moi, quand vous repensez à votre rôle de chef de la direction à la Sun Life – ce poste important qui vient avec beaucoup de pression et d’attentes – qu’est-ce qui vous a surpris le plus par rapport aux attentes que vous aviez en commençant?

Dean Connor : Vous savez, Steve, je dirais que ce qui m’a surpris le plus, bien franchement, ce sont les progrès que la Sun Life a faits au cours des 10 dernières années ou presque. Je ne m’y attendais vraiment pas. Je savais que nous nous en sortirions bien, mais si vous m’aviez dit que les bénéfices passeraient de 1,2 milliard de dollars en 2011 à 3,2 milliards de dollars l’an dernier et que les cours boursiers feraient plus que tripler, je vous aurais dit que c’était plus que ce qui était possible selon moi. C’est en partie de la chance et un concours de circonstances. Donc, en décembre 2011, quand j’ai pris la suite, c’était le contrecoup, la crise financière mondiale. Nous commencions à un bas niveau. Les marchés s’en sont bien sortis depuis, en ont aidé plusieurs, même si les taux d’intérêt ont connu un revirement. Et les réductions d’impôt aux États-Unis sous la présidence de Donald Trump ont vraiment aidé. C’est en partie aussi le fait d’avoir choisi ce qui s’est avéré être une stratégie gagnante, la stratégie des quatre piliers – donc la priorisation des entreprises axées sur le capital, la vente de nos activités américaines de rentes, l’arrêt des ventes d’assurance-vie, l’accent sur la gestion d’actifs, les régimes collectifs de retraite et les garanties collectives, dont les revenus sous-jacents continuent de croître avec les marchés et la hausse des coûts de santé –, et puis d’avoir fait de l’Asie un de nos quatre piliers. Mais je crois que le plus important, et peut-être le plus surprenant, a été l’exécution efficace par un groupe de personnes formidables, donc le changement de culture, l’acquisition de talents, jouer pour gagner, l’établissement d’objectifs ambitieux mais atteignables, des gens polis mais directs, l’instauration de la responsabilité, le modèle Client pour la vie, l’obsession du Client, les données numériques et les analyses. Nous avons effectué, je crois, plus de 20 opérations de fusions et acquisitions, mais nous en avons probablement étudié plus de 100. Nous avons lancé de nouvelles affaires, comme la vôtre, comme SLC, nous avons accédé à de nouveaux marchés, comme la Malaisie, le Vietnam et Singapour. Et notre risque est important. Nos collègues de la gestion du risque, de la conformité et des affaires juridiques nous ont aidés à éviter les pièges graves dans lesquels tombent presque tous les établissements financiers. La liste est longue, mais vraiment, c’est l’exécution efficace par un groupe de personnes formidables. Quand je fais le bilan ainsi, je suis surpris par tout ce que nous avons accompli.

Steve Peacher : Eh bien, vous avez peut-être répondu à ma prochaine question, qui a trait à l’aspect le plus enrichissant de vos fonctions, compte tenu de tout ce succès. Laissez-moi la reformuler un peu : Vous jouez un rôle important et difficile. Personnellement, qu’est-ce que vous avez le plus aimé de vos fonctions?

Dean Connor : Je dirais deux choses. Tout d’abord, de voir à quel point tout le monde à la Sun Life, à tous les échelons de la société, a vraiment adhéré à la stratégie. Tout le monde a adhéré au modèle Client pour la vie, au changement de culture. Juste de voir à quel point tous y ont cru m’a fait incroyablement plaisir. De voir comment toi, Steve, et d’autres hauts dirigeants empoignez ces objectifs, ces thèmes, et comment vous vous les appropriez, prenez les devants – ça fait terriblement plaisir. Vous savez, quand on crée ce niveau d’adhésion, on peut soulever des montagnes. Et la deuxième chose, qui va avec la première, est de constater à quel point les gens ont grandi au sein de la société. Et vous êtes un très bon exemple, Steve. De premier directeur des placements, vous êtes passé à maintenant réunir des gestionnaires de placements alternatifs parmi les plus dynamiques de l’industrie et vous vous fixez des objectifs ambitieux pour affronter les meilleurs. D’après moi, vous ne vous étiez pas imaginé ça. Je ne me l’étais probablement pas imaginé non plus, donc je crois que c’est incroyable. Voir les gens réussir, les voir grandir et contribuer à la Sun Life – qui est réellement une machine d’occasions – ça fait vraiment plaisir.

Steve Peacher : Dean, bien sûr, il y a Kevin Strain, qui quittera ses fonctions de premier directeur financier pour prendre la relève au poste de chef de la direction au mois d’août. Quand vous réfléchissez à l’ascension de Kevin à votre poste ou de n’importe qui à un poste de chef de la direction, compte tenu de votre expérience de chef de la direction à la Sun Life, quels mots de sagesse auriez-vous pour lui, quels conseils donneriez-vous à un nouveau chef de la direction?

Dean Connor : Eh bien, je dirais d’abord que Kevin est un leader extrêmement talentueux qui n’a pas vraiment besoin de ma sagesse. Je crois que tout ce qu’il a fait pendant sa carrière l’a préparé à ce poste qu’il a accepté. Je crois donc qu’il s’en sortira très bien. Mais à tout nouveau leader – pas besoin d’être un chef de la direction –, je lui dirais d’être humble, de ne pas se prendre trop au sérieux et que c’est correct d’avoir tort de temps en temps. Vous savez, j’ai fait beaucoup d’erreurs au cours des 9 à 10 dernières années. La clé est de reconnaître ses erreurs, d’apprendre de ses erreurs et d’être réaliste. Et cela m’amène à mon autre point : il ne faut pas être un je-sais-tout, mais un j’apprends-tout. C’est Satya Nadella, de Microsoft, qui a dit ça. J’ai bien aimé. « Ne soyez pas un je-sais-tout, soyez un j’apprends-tout. » Donc, c’est une chose, ne vous prenez pas trop au sérieux, soyeux humble, apprenez. L’autre chose consiste à s’entourer des bonnes personnes aux bons postes et à se fixer les bons objectifs. Si vous faites ça, vous pourrez relaxer en tant que leader.

Steve Peacher : Je ne crois pas vous avoir déjà vu relaxer. Dean, rapidement, une dernière question personnelle : Ces postes de chef de la direction sont des postes à temps plein, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Donc, lorsque vous prendrez enfin votre retraite dans quelques mois, j’ose espérer que vous aurez un peu de temps libres dans vos journées et vos soirées. Y a-t-il quelque chose que vous avez hâte de faire, quelque chose que vous n’avez tout simplement pas eu le temps de faire dans les sept dernières années ou à peu près?

Dean Connor : Eh bien, nous avons deux petits-enfants, et c’est relativement nouveau, alors j’ai hâte de passer plus de temps avec eux. La situation a été particulièrement difficile avec la COVID-19. Donc, c’est une chose. Une autre chose est que je joue de la guitare dans un groupe, nous avons beaucoup de plaisir à jouer ensemble. Nous allons enregistrer un album à l’automne. La dernière fois que nous avons enregistré en studio remonte à il y a 15 ans, donc j’ai hâte à ça. Je vais devoir me grouiller et écrire des chansons, mais je m’y mettrai une fois que je serai à la retraite. J’aurai ensuite hâte de les télécharger sur Spotify plus tard cet automne.

Steve Peacher : Excellent! Nous allons vous embaucher pour nous écrire une chanson thème, pour Gestion SLC. J’ai hâte! Merci encore d’avoir pris le temps de nous parler et merci à tous d’avoir été à l’écoute de cet épisode de « Trois en cinq ».

Dean Connor : Merci, Steve.

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