Épisode 20

22 SEPTEMBRE 2021

Trois questions sur Investir au féminin pour Beth et Laura

Steve s’entretient avec Beth Lee, directrice principale, produits dérivés et stratégies quantitatives et avec Laura Cronin, directrice générale, analyse du crédit, titres à revenu fixe, émissions publiques. Ensemble, ils discutent d’Investir au féminin. Un programme qu’elles ont mis sur pied pour aider les femmes à faire évoluer leur carrière à Gestion SLC et dans le secteur de la gestion d’actifs en général.

Steve Peacher : Bonjour à tous. Bienvenue à cet épisode Trois en cinq. Je m’appelle Steve Peacher et je suis le président de Gestion SLC. Je suis vraiment heureux d’accueillir aujourd’hui Beth Lee, qui est directrice principale, produits dérivés, et Laura Cronin, qui est directrice générale, analyse du crédit. Il y a quelques années, Beth et Laura, de leur propre chef, ont mis sur pied le programme Investir au féminin à Gestion SLC. Je les ai invitées pour qu’elles nous en parlent. Beth, Laura, merci d’être parmi nous aujourd’hui.

Beth Lee : Merci de nous avoir invitées.

Laura Cronin : Merci Steve.

Steve Peacher : Donc, avant qu’on parle du programme Investir au féminin, j’aimerais qu’on parle de la situation des femmes en gestion d’actifs et des défis qu’elles doivent relever. Avez-vous remarqué une évolution au cours de votre carrière? Quelles sont les possibilités d’avancement pour les femmes dans ce secteur aujourd’hui?

Beth Lee : Merci, Steve. Beaucoup restent à faire dans le secteur de la gestion d’actifs en ce qui concerne la représentation des femmes, et je pense que les chiffres parlent d’eux-mêmes. Je peux citer quelques exemples. Aux États-Unis, seulement 1,3 % des quelque 69 billions de dollars US d’actifs gérés sont gérés par des organisations qui sont dirigées par des femmes, ou des personnes de couleur. Donc, 1,3 % de gestionnaires de portefeuille de sexe féminin aux États-Unis, cela représente seulement environ 15 % de tous les gestionnaires de portefeuille, et cette proportion est demeurée essentiellement inchangée depuis l’an 2000.[1] Donc, bien que nous ayons vu des signes de progrès dans certains segments du marché, beaucoup restent encore à faire. Quant aux défis, je pense qu’ils se concentrent principalement autour du fait que très peu de jeunes femmes choisissent de faire carrière dans le secteur. Particulièrement au niveau débutant. Un autre défi important est le plafond de verre auquel les femmes se heurtent lorsqu’elles veulent accéder à des postes de direction dans le secteur. En ce qui a trait au recrutement de jeunes professionnelles, je pense que nous avons vraiment besoin de déployer plus d’efforts pour promouvoir les différents rôles dans le secteur des services financiers auprès des jeunes professionnelles. Nous avons aussi besoin de changer les perceptions dans le secteur. Plus nous ferons la promotion des possibilités de carrière dans le secteur auprès des jeunes femmes et de la culture favorable à leur égard dans plusieurs firmes, plus nous serons susceptibles de les attirer vers le secteur des services financiers et des placements. En ce qui concerne la faible représentation des femmes dans les rôles à la haute direction, je pense que cela est attribuable à l’absence d’occasions de mentorat, de parrainage et d’alliance inclusive pour les femmes. Ces trois facteurs sont essentiels pour aider les femmes à faire évoluer leur carrière. Concernant l’évolution du secteur relativement aux possibilités de carrière des femmes, je vois une nette amélioration par rapport à l’époque où j’ai commencé, il y a plusieurs années. Jusqu’à récemment, il fallait justifier le besoin de promouvoir la diversité. Aujourd’hui, nous menons des campagnes de sensibilisation sur l’importance de la diversité. Nous mettons en œuvre des initiatives pour changer la culture des entreprises. Les entreprises consacrent plus de temps et d’argent à la mise sur pied de programmes et de projets de perfectionnement professionnel et d’avancement de carrière destinés aux femmes. Les processus de recrutement de talents sont réévalués. Il y a une volonté réelle d’aborder les questions épineuses à cet égard.

Steve Peacher : Il y a deux ans, vous avez mis sur pied le programme Investir au féminin. Quelle est la mission d’Investir au féminin et qu’avez-vous l’intention d’accomplir par cette initiative?

Laura Cronin : Donc, Steve la mission du programme est la même que celle que nous avions énoncée au moment du lancement il y a quelques années. Elle est très simple, soit d’aider les femmes à faire évoluer leur carrière à Gestion SLC, mais aussi dans le secteur de la gestion d’actifs dans son ensemble. Donc, nous avons travaillé en partenariat avec les ressources humaines ainsi qu’avec des groupes promouvant l’inclusion en interne afin de rendre notre milieu de travail plus inclusif et plus diversifié à Gestion SLC. Ce que nous tentons d’accomplir se décline en trois volets. Premièrement, nous voulons une plus grande représentation des femmes à tous les échelons hiérarchiques de l’organisation. Deuxièmement, nous voulons aider les femmes à faire évoluer leur carrière et nous assurer qu’elles ont accès à tous les postes dans l’organisation. Troisièmement, nous voulons mettre l’accent sur notre processus de recrutement de talents et de pipeline de candidats. Nous examinons, entre autres, où nous recrutons et qui représente Gestion SLC dans le processus de recrutement. Cela résume bien les trois objectifs que nous voulons atteindre. Nous avons fait bouger les choses, et nous continuerons de faire évoluer la situation sur ces trois fronts au cours des prochaines années.

Steve Peacher : Je sais que vous avez gagné beaucoup de terrain à l'interne et que partout dans l’organisation l’on s’affaire autour du programme que vous parrainez depuis deux ans. Qu’est-ce qui se profile à l’horizon?

Beth Lee : Nous sommes vraiment fières de nos deux projets, tant le précédent que celui qui est en œuvre. Par exemple, nous avons lancé un programme qui est mis en œuvre durant les heures ouvrables, et qui consiste en du mentorat informel. Nous continuerons de réunir des spécialistes provenant de sociétés affiliées à SLC récemment acquises. Nous avons aussi organisé des séances de réseautage express, invité un conférencier externe et organisé un club de lecture afin de renforcer les compétences en réseautage de nos membres. Ce qui se profile à l’horizon? Avec ces initiatives mises en œuvre par nos trois comités, nous continuons de renforcer notre relation avec Invest In Girls, un organisme communautaire des États-Unis, avec lequel nous entretenons une relation depuis la fin de 2020. Nous avons aidé cet organisme à mettre sur pied leur programme d’alphabétisation en finances et à mener des campagnes de sensibilisation à une carrière dans le secteur de la gestion d’actifs. Nous sommes donc vraiment enthousiastes à l’idée de continuer notre partenariat avec Invest In Girls jusqu’à la fin de l’année, et de prendre part, l’année prochaine, au nouveau programme qu’ils offriront. Nous espérons que cela aboutira à la création d’un pipeline de jeunes femmes aspirant à une carrière dans le secteur de la gestion d’actifs.

Steve Peacher : Merci, Beth et Laura, c’est un sujet très vaste, et nous pourrions parler d’Investir au féminin pendant au moins 30 minutes, certainement plus de 5 minutes, mais vous nous avez fourni un excellent aperçu de ce programme. J’aurais une autre question à vous poser qui n’est pas liée au milieu de travail, car nous ne sommes malheureusement pas encore de retour au bureau à temps plein. Vous devez sans doute avoir hâte de revoir vos collègues. Y a-t-il quelque chose en particulier qui vous manque vraiment et qui est la raison principale pour laquelle vous avez hâte de retourner au bureau à temps plein?

Laura Cronin : Pour ma part, ce qui me manque le plus depuis que je travaille à domicile est le programme d’entraînement Crossfit auquel je participais de manière assidue. Bien que j’aime bien m’entraîner dans mon sous-sol et faire de la course dans mon quartier, j’ai bien hâte de reprendre mon entraînement Crossfit en compagnie de mes collègues qui sont une source de motivation. C’est tellement plus amusant de s’entraîner en groupe.

Beth Lee : Moi, je veux juste retourner au pupitre de négociation. La camaraderie et l’énergie autour de ce poste de travail me manquent beaucoup. Bien évidemment, je ne peux pas reproduire la même ambiance depuis que je travaille à domicile. Je veux retrouver mes collègues en espérant retrouver la même ambiance d’avant la COVID.

Steve Peacher : Beth et Laura, nous sommes très fiers, je suis fier du programme que vous avez mis sur pied à la SLC. Je vous remercie d’avoir pris le temps de répondre à mes questions. Je tiens aussi à remercier tous nos auditeurs d’avoir écouté cet épisode de la série Trois en cinq.

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